Nigeria
: Boko Haram multiplie ses attaques avant l'investiture de Buhari
Le nouveau
président nigérian Muhammadu Buhari, qui a fait de la lutte contre Boko Haram
sa priorité de campagne, sera investi vendredi. En attendant, les exactions du
groupe terroriste ne faiblissent pas : exécutions sommaires, incendies,
pillages…
Le weekend
dernier à Gubio, dans le nord-est du Nigeria, Boko Haram a de nouveau frappé. À
en croire le dernier bilan fourni mardi 26 mai par des miliciens privés, le
raid du groupe islamique a fait 37 morts, dont deux jeunes garçons, et au moins
400 maisons ont été incendiées.
Les insurgés
islamistes ont fait irruption dans la nuit de samedi à dimanche dans Gubio,
située à 95 km au nord de Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, à bord de
camions et à moto, selon des témoins.
"Ils
ont détruit plus de 400 structures, dont huit mosquées, quatre écoles, le
secrétariat du gouvernement local, 22 véhicules et plusieurs motos", a
précisé Bukar Mondama, le chef de ces miliciens.
Ses propos
ont été confirmés par un autre milicien, Modu Yusuf, qui s'est également entretenu
avec Kashim Shettima, le gouverneur de l'État, qui s'est rendu sur les lieux
pour évaluer la situation.
"Nous
allons vaincre Boko Haram"
Le
gouverneur de l'État de Borno a promis des indemnisations pour les victimes,
évoquant la reconstruction des maisons et écoles. "Vous devez persévérer.
(...) Les terroristes ne gagneront jamais. Nous allons les vaincre", a
déclaré ce responsable aux survivants de l'attaque.
Ce vendredi
29 mai, le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari sera
investi. Et ce dernier s'est imposé une mission de taille : redorer le blason
de l'armée nigériane pour mettre fin à la menace de Boko Haram.
Une mission
délicate, à en croire Ed Keazor. Après la libération par l'armée de nombreuses
villes du Nord-est dont Boko Haram avait pris le contrôle, cet historien
nigérian a décidé d'aller rendre visite aux soldats sur le front, pour récolter
des témoignages non filtrés par les autorités.
Après un
long voyage en bus, en taxi et à pied, Ed Keazor a atteint en avril Konduga,
dans l'État de. Il y a passé plusieurs heures avec un bataillon qui a réussi à
défendre la ville d'une bonne dizaine d'attaques islamistes.
"Ces
hommes étaient désespérés. Ils étaient très, très en colère. Ils m'ont dit :
'On se bat depuis deux ans, sans relâche'", a rapporté Ed Keazor, vidéos
(tournées sur son portable) à l'appui.
Sur le
terrain, ces militaires nigérians bénéficient tout de même du soutien des
armées de plusieurs pays voisins - Tchad, Cameroun et Niger – engagées dans la
lutte contre le groupe islamiste.
AFP
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