La commison Ouest-Africaine sur les Drogues (WACD) en sejour de travail en Guinee depuis quelques jours a animé une conference de presse jeudi pour la presentation du rapport intitulé « pas seulement une zone de transit. Drogues, Etat et Société en Afrique de l'Ouest. »
Dans son intervention Dr Idrissa Ba, Pédopsychiatre et addictologue, commissaire de la WACD, et chef de la délégation a indiqué que la commission Ouest- Africaine sur les drogues est prête à conseiller la Guinée dans ses efforts pour contrer ces fléaux.
« En accord avec les conclusions de notre rapport, nous demandons à la Guinée et aux autres gouvernements d'Afrique de l'Ouest de réformer les lois et politiques sur les drogues et de dépénaliser mineurs non-violentes en lien avec les drogues », a-t-il avant d’ajouter que les approches actuelles n'ont pas apporté de solutions et, par conséquent, la Guinée doit repenser ses politiques sur les drogues.
Selon le rapport, l’Afrique de l'Ouest et la Guinée ne sont plus seulement des zones de transit de drogues issues d'Amérique du Sud et en route vers l'Europe, elles sont aussi devenues d'importantes zones de consommations et de productions de drogues.
De même, les drogues posent problèmes en Afrique de l’Ouest, les recommandations du rapport de la commission souligne que la consommation de drogues est comme un problème de santé publique avec des causes et des conséquences socio-économique, plutôt que le confier à la justice pénale.
Par ailleurs dit-t-on dans le rapport, les pays doivent faire en sorte que la responsabilité partagée des pays de production, de transit et dé consommation débouche sur des stratégies opérationnelles, notamment un échange d'expérience entre les dirigeants des pays touchés en Afrique de l'Ouest et ailleurs et investir dans la collecte de données de référence y compris par des sondages d'opinion auprès des populations et dans la recherche relative au trafic et à l'usage de drogues.
En outre, Dr Idrissa Ba dira que la commission ouest-Africaine sur les drogues, exhorte les dirigeants politiques d'Afrique de l'Ouest à unir leurs efforts pour changer les lois et les politiques qui se sont révélées inefficaces, en collaboration avec la société civile.
Car, « la consommation de drogues doit être considérée avant tout comme un problème de santé publique. Les usagers de drogues ont besoin d'aide et non de sanctions. L'Afrique de l'Ouest ne doit pas devenir un nouveau front de la guerre contre la drogue qui n'a ne réduit la consommation ni mis les trafiquants hors d'état de nuire, les drogues posent des problèmes en Afrique de l’Ouest », a-t-il souligné.
source: conakrylive.com
vendredi 7 août 2015
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