Le Journal L'INDEXEUR

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jeudi 10 septembre 2015

Passeports biométriques pour les Guinéens de l’étranger : qui bloque la mission nationale ?





Des guinéens vivant dans de nombreux pays africains, européens, asiatiques et américains font face à un sérieux problème de déplacement lié à la difficile obtention de nouveaux passeports biométriques. Ils vivent essentiellement en Angola, au Maroc, au Gabon, en France, en Allemagne, en Suisse, en Belgique et … aussi en Thaïlande, en Chine ou aux Etats-Unis.

Selon nos informations, l’Etat guinéen, conscient de cet état de fait, a, à travers le Ministère de l’Intérieur (ex-ministère de la Sécurité), établi deux listes de missionnaires de six personnes chacune pour l’enrôlement puis l'établissement des passeports pour les compatriotes concernés. Qui, il faut le noter, débloquent plusieurs milliers de dollars pour s'offrir un billet d'avion pour rejoindre le pays et s'offrir un passeport biométrique (coût officiel 500 mille francs guinéens).

Malgré cette décision de l’Etat, ces missionnaires désignés tardent encore à bouger de la Guinée pour des raisons pour le moment obscures.

Selon une source proche du dossier, l’actuel Directeur Central de la Police de l’Air et des Frontières (DCPAF), Lamine Keita, avec l’appui d'autres cadres à la Direction générale de la police nationale, serait à l’origine du non départ de ces missionnaires.

« Le non départ de ces missionnaires est très simple. C’est que Monsieur le Directeur Central de la Police de l’Air et Frontières pense que ces listes de missionnaires ont été élaborées sans qu’il ne soit associé. Ce qui sous-entend qu’il n’a pas ses principaux hommes sur lesdites listes. Je veux vous dire qu’il est soutenu dans son élan par ses acolytes au niveau de la Direction générale de la police nationale et le DAF (directeur admnistratif et financier) dudit Ministère. C’est ce que Monsieur le ministre de l’Intérieur ne connaît pas malheureusement la situation. Chaque fois que le problème est évoqué, le DAF monte au créneau pour dire que les frais de ces missionnaires ne sont pas inscrits sur la ligne budgétaire de cette année du département. Voilà un peu comment se présente la situation », nous explique un ''futur missionnaire'' qui a requis l’anonymat.

Joint au téléphone pour sa version des faits, le Directeur Central de la Police de l’Air et des Frontières a rejeté les accusations et souligné n’avoir pas suffisamment d’informations sur le dossier.

« Les gens sont libres de raconter ce qu’ils veulent. Ce qui est vrai, c’est que je ne suis ni de près, ni de loin associé à ça. Ceux qui décident savent pertinemment que je n’ai pas été associé. Est-ce qu’un Directeur peut bloquer une mission nationale ? Moi, je n’ai aucun pouvoir de bloquer une mission. Je vous informe que je figure moi-même sur ces listes de missionnaires. Pensez-vous que je peux bloquer une liste sur laquelle il y a mon nom ? Est-ce que les gens peuvent aller en mission sans billets d’avion et sans frais ? C’est ça le véritable problème monsieur le journaliste. Donc le retard de cette mission est lié au prix des billets et aux différents frais de mission. Encore une fois, les gens sont libres de raconter tous ce qu’ils veulent. D’ailleurs, Je ne lis pas les sites… ».

Affaire à suivre ! 

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