Au
Burkina Faso, le régime de la transition aurait favorisé le blanchiment de
plusieurs dizaines de milliards de Francs CFA l'année dernière.
Le gouvernement burkinabè a annoncé
jeudi avoir saisi la justice après la découverte de cas de blanchiments
d'argent portant sur la somme de 86 milliards de francs CFA (131 millions
d'euros) dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
Ces cas de
blanchiments d'argent ont été révélés par la Cellule nationale de traitement
des informations financières (CENTIF-publique), chargée de lutter contre le
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
"En 2015,
le portefeuille des déclarations de soupçons représentait une masse financière
d'environ 86 milliards de francs CFA", indique un communiqué ce la CENTIF.
"Le
traitement de l'ensemble des dossiers a engendré 27 rapports d'enquête
financière soumis aux procureurs du Faso en vue de poursuites
judiciaires", indique le texte.
Un
gouvernement de "transition" dirigé par le diplomate à la retraite
Michel Kafando et le lieutenant-colonel Isaac Zida - devenu général de division
- a dirigé le pays après la chute du président Blaise Compaoré, chassé du
pouvoir le 31 octobre par la rue après 27 ans de règne.
Le président
burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, élu fin novembre a promis de lutter
contre la corruption, les détournements de deniers publics et autres
malversations financières.
Les députés du
parlement intérimaire du Burkina mis en place après la chute de Compaoré ont
voté le 16 juillet une mise en accusation de neuf anciens ministres de Compaoré
pour "détournements de deniers publics" et "enrichissements
illicites".
Quatre de ces
ministres sont actuellement incarcérés en attente de leur jugement devant la
Haute cour de justice, chargée de juger les ministres pour les actes commis
dans l'exercice de leurs fonctions.
Source:
BBC/Afrique
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