YAOUNDE, 11 juillet (Xinhua) -- Le président de la Commission
de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, effectuera une visite
officielle de jeudi à samedi à Yaoundé, où il sera reçu par le président Paul
Biya, a annoncé mercredi soir la présidence camerounaise.
Depuis sa désignation à la tête de l'instance
administrative de l'organisation panafricaine en janvier 2017, c'est la
première fois que l'ancien ministre tchadien des Affaires étrangères, qui était
venu solliciter le soutien du Cameroun pour cette élection lors de sa campagne,
vient en visite au Cameroun.
Selon le programme officiel annoncé mercredi soir par le
ministre, directeur du cabinet civil à la présidence camerounaise, Samuel
Mvondo Ayolo, M. Faki Mahamat sera accueilli à l'aéroport international de
Yaoundé-Nsimalen jeudi en début d'après-midi, comme un chef d'Etat, par le
Premier ministre, Philemon Yang.
Durant son séjour, il participera également à une
conférence à l'Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).
L'objet de cette visite n'a pas été communiqué. Mais,
pour les observateurs, celle-ci a une grande dimension politique, liée à la
situation interne qui prévaut au Cameroun, avec l'enlisement d'une grave crise
en cours depuis 2016 dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions
anglophones, à cause d'une lutte armée violente menée par des groupes
d'activistes sécessionnistes opposés au pouvoir de Yaoundé.
Pour faire cesser les tensions, le gouvernement avait
pris en 2017 une série de mesures d'apaisement, restées sans effet face à la
radicalisation des instigateurs de cette crise marquée par des attaques
quasi-quotidiennes menées par des groupes armés créés dans la foulée contre les
forces de défense et de sécurité, les représentants de l'administration et même
les populations locales.
Le 7 octobre, les électeurs camerounais seront appelés
aux urnes pour élire leur président pour les sept prochaines années, selon le
calendrier électoral annoncé par un décret présidentiel lundi. La menace de ces
violences plane sur ce scrutin.
L'ONU avait proposé la tenue d'un dialogue inclusif pour
sortir de cette crise, que les autorités camerounaises refusent d'organiser,
déclarant être victimes d'attaques terroristes de la part des groupes armés
sécessionnistes, comme celles perpétrées par Boko Haram dans la région de
l'Extrême-Nord.
Source : Xinhua
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