CONAKRY, 14 novembre (Xinhua) -- Le diabète de
l'enfant est en nette progression en Guinée avec une évolution
estimée "de 44 à 700 enfants diabétiques recensés et suivis entre 2000 et
2018", a déclaré le ministre d'Etat en charge de la Santé, Dr Edouard
Nyankoye Lamah, à l'occasion de la célébration ce 14 novembre de la Journée
mondiale du diabète.
Selon lui, quoique les données des structures sanitaires du pays soient très parcellaires, il a été établi qu'en Guinée un adulte de plus de 50 ans sur 10 est diabétique.
Devant cette problématique de santé publique, le ministre a invité les populations guinéennes à participer massivement aux différentes campagnes de dépistage volontaire et gratuit afin de prévenir et de prendre en charge les malades à l'état primaire.
Célébrée sous le thème "La famille et le diabète", la campagne de dépistage permettra de particulièrement mettre en lumière l'organisation d'activités de sensibilisation et de dépistage dans 22 centres de santé et centres médicaux communaux du pays.
"Le diabète et les maladies non transmissibles en général constituent une menace pour l'atteinte des objectifs de la politique sanitaire de notre pays et en particulier de notre développement économique et social", a déclaré le ministre Lamah, avant d'ajouter que de nos jours, "le diabète concerne chaque famille".
De même, dit-il,
du point de vue évolutif, "les comas liés au diabète représentent la
moitié des amputations de membres réalisées dans les hôpitaux du pays et
constituent la troisième cause de mise en dialyse" pour insuffisance
rénale terminale.
Pour le ministre de la Santé, quand elles ne tuent pas, ces maladies non transmissibles sont responsables de complications invalidantes et d'évacuations sanitaires coûteuses à l'étranger pour des résultats souvent très maigres et temporaires.
A l'occasion
de cette journée, M. Lamah a invité les décideurs, les acteurs sanitaires ainsi
que les partenaires techniques sanitaires de la Guinée et la société
civile à s'associer pour réussir la lutte contre le diabète dans le pays.
Depuis 2010,
le gouvernement guinéen s'est doté d'un programme national intégré de
prévention et de contrôle des maladies non transmissibles, pour répondre à la
logique intégrée, promotionnelle, préventive et curative de ces maladies et de
leurs facteurs de risque.
"C'est
le moment d'appeler notre gouvernement et tous les partenaires à accorder une
attention particulière et une priorité plus accrue au diabète ainsi qu'aux
autres maladies non transmissibles", a conclu le ministre. Fin
Source : xinhua
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