Le Journal L'INDEXEUR

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vendredi 4 septembre 2015

Présidentielle 2015 : les forces de sécurité ne doivent pas recourir à une force excessive et meurtrière durant la période électorale.

                               
Amnesty  international a rendu public ce jeudi 03 septembre 2015, à la maison commune des journalistes à Conakry, son rapport intitulé Guinée empêcher le recours excessif à la force et respecter le droit à la liberté de réunion pacifique avant et après les élections de 2015.

Les autorités guinéennes doivent contrôler les forces de sécurité à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre et veiller à ce qu’elles n’usent pas une nouvelle fois d’une force excessive lors d’affrontements avec les manifestants.

Dans le rapport présenter par Alioune Tine, Directeur de Amnesty International de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, revient sur les manifestations qui ont eu lieu en avril et mai, et insiste sur le fait que, sans action concertée des autorités, « les manifestations prévues en amont du scrutin d’octobre pourraient faire de nouvelles victimes. L’organisation demande la mise en œuvre d’une réforme juridique après les élections, afin d’empêcher de nouvelles violences à l’avenir, de promouvoir le droit à la liberté de réunion pacifique et de garantir l’obligation de rendre des comptes pour toute violation commise »

Pour suivent déclare que, « le fait que des manifestants ont été blessés ou tués en avril et mai par les forces de sécurité qui ont recouru à une force excessive et arbitraire démontre qu’il est urgent de prendre des mesures en vue de respecter et de protéger les droits humains durant la période électoral ».

Il a souligné, que « les défis pour les autorités, les candidats et les forces de sécurité consistent à briser le cycle de la méfiance et de la violence. Il faut créer les conditions propices à ce que chaque citoyen en Guinée se sente en sécurité pour exercer ses droits à la liberté de réunion pacifique et d’expression et d’expression et participer au processus électoral. »

Selon Alioune Tine, le bilan est très lourd, « au moins six personnes ont été tuées et plus de 100 blessées, dont des enfants, au cours d’affrontements avec les forces de sécurité, qui dans de nombreux cas, ont recouru à une force arbitraire et excessive. Des centaines de manifestants ont été arrêtés, souvent dans des circonstances s’apparentant à une arrestation arbitraire ».

De son côte, M. François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest affirme que,  « la Guinée à l’obligation de protéger et faciliter les rassemblements publics. La décision de disperser un rassemblement doit respecter les principes de nécessité et de proportionnalité, et être motivée par les seules raisons autorisées par le droit international relatif aux droits humains ».

Par ailleurs aux groupe politiques qui organisent des manifestations de s’abstenir d’encourager ou de commettre des violences politiques, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour veiller à ce que leurs partisans respectent la nature pacifique de l’événement. Le futur gouvernement guinéen doit modifier les dispositions du code pénal et de la loi sur le maintien de l’ordre public qui restreignent arbitrairement le droit à la liberté de réunion pacifique, et garantir qu’elles ne limiteront ce droit que si cela est manifestement nécessaire et proportionné à la réalisation d’un des objectifs explicitement prévus par le droit international relatif aux droits humains.

Pour finir M. François Patuel  a souligné que, « les armes à feu ne doivent pas servir à contrôler la foule. Les responsables de l’application des lois ne doivent pas utiliser d’armes à feu, sauf pour se défendre ou d’autres personnes en cas de risque imminent de mort ou de blessure grave, ou pour empêcher des actes représentant une menace de mort. Les autorités doivent fournir aux agents des forces de sécurité des ressources suffisantes pour maintenir l’ordre dans le cadre de manifestations de grande ampleur ou hostiles, et à les former en vue de leur apprendre à utiliser la force et leurs armes, y compris leur équipement anti-émeute, selon les circonstances. »

Alsey Camara

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