Le Journal L'INDEXEUR

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lundi 29 mai 2017

Interview avec Monsieur ToumanyTraoré, Secrétaire Général du Syndicat des Transporteurs du Terminal à Conteneur.

« Les accidents causés ne sont pas souvent dû à l’incompétence des chauffeurs des gros porteurs, c’est plutôt dû à l’indiscipline totale de la circulation guinéenne »

Le Secrétaire Général du Syndicat des Transporteurs du Terminal à Conteneur, Toumany Traoré a accordé, ce vendredi 26, mai 2017, une interview exclusive à votre journal L’indexeur sur des difficultés que rencontrent les chauffeurs des gros porteurs et la nouvelle décision prise par le directeur de la police routière. Lisez l’intégralité de cette interview….

L’indexeur : Bonjour Monsieur, Présentez-vous s’il vous plait ?
Monsieur Traoré : Je me nomme Traoré Toumany, Secrétaire Général du Syndicat des Transporteurs du Terminal à Conteneur.

Parlez-nous de votre structure ?
En un mot,notre structure vient de naitre. Avant cette structure n’était pas placée au niveau du port, on était méconnue  et pourtant on travaillait  très bien pour la nation guinéenne, mais nous n’étions pas considéré. C’est avec l’arrivée de la nouvelle directrice qu’on a pu mettre des jalons en place, il y a de cela un an quelques mois.

Quel est votre rapport avec la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée ‘’ CNTG’’ ?
Nous sommes avec la CNTG nuit au jour.Il y a une bonne collaboration entre nous. Nous sommes affilié à la CNTG et nous sommes au compte de la fédération, notre centrale se trouve à Matam. En fait, nous ne sommes pas à la confédération, mais il y a une très bonne collaboration entre nous et la CNTG. 

Parlez-nous de votre rapport avec la Direction Générale du Port Autonome de Conakry ?
Le courant passe bien entre la Direction Générale du Port Autonome de Conakry et le Syndicat des Transporteurs du Terminal à Conteneur, c’est-à-dire la directrice veut bien travailler avec nous et nous l’accompagnons sincèrement dans l’honnêteté. Depuis son arrivée il y a eu beaucoup de changement et ces changements vont dans l’intérêt de tous les Guinéens, notamment le port est un point stratégique et s’il ne marche pas l’économie guinéenne serait complètement paralysée. Pour cela, les transporteurs du terminal à conteneurs sont unanimes  de l’accompagner.

Qu’en est –il également avec la Direction de la Douane ?
Il n’y a pas beaucoup de lien entre le Syndicat des Transporteurs du Terminal à Conteneur et la Direction de la Douane, c’est les transitaires qui sont intermédiaires entre nous. Parce que tous les dossiers fournis chez nous passent par des transitaires, donc nous ne pouvons rien dire sur la Douane. 

Est que les chauffeurs que vous défendez ont souvent des difficultés avec les transitaires ?
Les chauffeurs peuvent transporter des bagages, mais pour avoir le transport retour c’est tout à fait des problèmes. Et le transport que nous réclamons c’est souvent un montant insignifiant par rapport aux bagages qu’on transporte, mais nous on travaille pour la nation comme je l’ai dit tantôt. Si on applique à la lettre, ce ne serait pas bon pour les Guinéens, c’est pourquoi on ne considère pas trop la valeur du transport.

Etant que l’arbitre entre les transitaires et les chauffeurs du terminal à conteneur, avez-vous une stratégie en place pour que chacun d’eux se sentent satisfait dans le travail ?
Pour ça, on a jugé nécessaire de constituer deux bureaux, tous les bons passent par ces deux bureaux. Maintenant si le chauffeur fait quelque chose d’anormal, c’est ici qu’on corrige et c’est la même chose pour les transitaires aussi. Mais dans le port, on rencontre beaucoup de difficultés, par exemple les camions rentrent par le bon, au quai tu ne verras aucun camion s’il n’a pas de bon. 

Donc, l’intérieur du port ne peut pas prendre 100 camions tandis qu’on a 200 ou 300 bons stockés, il y aura obligatoirement embouteillage. C’est cette partie que nous sommes en train de corriger. En plus, les camions mesuraient avant 8, 10 à 12 mètres, actuellement les camions sont de 16 mètres ou 17 à 18 mètres. 

Donc dans ce cas, quand tu déplace le camion le matin pour venir au rond-point du port, on tedit maintenant que tu ne peux plus rentrer, il faut que tu te retournes. Car tu ne pourras le garé à la place qu’il était et ne peut pas garer dans la rue aussi, donc c’est un peu ça le problème.

Souvent les transporteurs rencontrent des difficultés à la rentrée ou à l’intérieur du port, selon vous qui incombe cette responsabilité ?
Le port est structuré en deux, donc au port conteneurs nos difficultés majeures sont liées à Bolloré. Parce que si Bolloré a des navires, il minimise la livraison des bons. S’il peut laisser 100 à 200 camions par jour, ça pourra nous arranger, mais s’il y a navire, il ne donne que 70 ou 80 bons, donc c’est là il y a le gros problème.

Avez-vous un appel a lancé à l’endroit de la Direction Générale du Port Autonome de Conakry pour que Bolloré puisse vous faciliter la tâche sur le terrain ?
Nous faisons appel à la directrice du port, son adjoint et tous collaborateurs, pour voir avec Bolloré si toute fois il a la capacité de faire travailler 10 camions par jour, qu’il tire les bons des 10 camions. Nous serons patient d’attendre même si c’est un mois ou 10 jours, pour que ces 10 camions soient libérés. Et quand cela est fait il tire encore dix autres bons, mais il ne faut pas qu’il tire le bon tout en sachant que la capacité détient 10 ou 100 camions et lui il tire plus que 200 bons, donc ce n’est pas bon comme ça.

Quel est votre mot de la fin ?
Moi je lance un appel à la population, parce qu’a l’heure où nous sommes il y a une rupture totale entre elle et nous. Actuellement quand on voit les gros porteurs, c’est-à-dire les gros camions avec des conteneurs, ils vont dire que ce sont des assassins. Mais on minimise quelque chose, ce qu’il y a trop d’indiscipline dans la circulation en Guinée. 

Les accidents causés, ne sont pas souvent dû, à l’incompétence des chauffeurs des gros porteurs, c’est plutôt dû à l’indiscipline totale de la circulation guinéenne.Suite au grave accident qui s’est récemment produit sur la route de Boké, le directeur de la police routière a convoqué une réunion d’urgence, à la sortie de la quelle nous avons changé les horaires de circulation de camions, désormais les gros porteurs circulerons de 21 heure à 6 heures du matin. 

Mais, je pense que ce n’est pas seulement une question d’horaire.La route n’est pas matérialisée et l’indiscipline qui gangrène totalement la circulation. Et c’est ce qui cause les accidents mortels dans la circulation.

Interview réalisée par Alseny Camara et Abdoul Karim Bangoura

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