Dans
un entretien accordé à nos confrères de RFI, le président de l'Union des forces
démocratiques de Guinée (UFDG) accuse la France de soutenir le président Alpha
Condé dans le non-respect des accords signés ces dernières années entre le
pouvoir et l'opposition. Cette sortie de Cellou Dalein Diallo vise sans doute à
dénoncer la Françafrique, qui est cette politique qui régente les rapports
entre Paris et ses anciennes colonies.
« La main qui donne est celle
qui commande », a-t-on l'habitude dire. L'interview accordée par le chef de
file de l'opposition guinéenne de passage en France, à nos confrères de RFI
semblent confirmer cet adage.
Selon Cellou Dalein Diallo,
qui ne mâche pas ses mots d'ailleurs, malgré l'implication de l'ambassade de
France pour la tenue des dialogues, rien n'a été respecté par la suite. « La
France a financé par l'intermédiaire de la francophonie le processus électoral,
mais quand même il y avait un soutien visible à M. Alpha Condé. Nous n'avons
pas reçu l'appui de la France. Tous les accords politiques qui ont été signés
et qui portaient la signature de l'ambassadeur de France depuis 2013 n'ont pas
été appliqués.
Alpha Condé n'a pas voulu les appliquer. On n'a pas eu le
soutien de la France dans l'application des accords politiques qui devraient
permettre d'améliorer le processus électoral », a fait remarquer Cellou Dalein
Diallo.
Puis, le président de l'UFDG
a mis l'occasion à profit pour demander au nouveau président français, Emmanuel
Macron de « ne pas continuer à soutenir des amis au nom de l'internationale
socialiste. Il faut éviter que sur la base des relations personnelles qu'on
définisse les relations entre États.
Je pense que c'est autour des valeurs
partagées qu'on doit bâtir une coopération durable. Je ne pense pas que M.
Macron parce qu'il a rencontré Alpha Condé, restera indifférent aux violations
des droits humains, aux violations des règles de la démocratie et de l'État de
droit ».
Cette sortie médiatique de
Cellou Dalein Diallo est révélatrice de la rancœur de l'opposant qui a perdu
les élections de 2010 et de 2015, face au même Alpha Condé, qui passe pour
l'homme des puissances étrangères. Reste à savoir si Macron va sortir des
sentiers battus.
Source: guineeactu
jeudi 1 juin 2017
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