La Communauté économique
des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, 15 pays) a donné son accord de principe
à la demande d'adhésion du Maroc, lors d'un sommet dimanche à Monrovia, selon
le communiqué final.
Parmi les
sujets à l'ordre du jour, les dirigeants ouest-africains devaient examiner une
demande d'adhésion du Maroc, officiellement candidat depuis février, à la suite
de son retour en janvier au sein de l'Union africaine, de statut d'observateur
pour la Tunisie, et se prononcer sur un accord d'association avec la
Mauritanie.
Ils ont
"exprimé un soutien général pour la demande du royaume du Maroc, compte
tenu des liens forts et multidimensionnels qu'il entretient avec les Etats
membres".
Les chefs
d'Etat ont "chargé la Commission d'examiner les implications d'une
adhésion du royaume du Maroc au regard des dispositions des traités de la CEDEAO
et de soumettre ses conclusions" au prochain sommet de l'organisation,
selon le texte.
"La
séquence politique (de l'adhésion du Maroc) vient de s'achever. Elle ouvre la
voie à une séquence juridique qui doit rendre cette adhésion effective. Viendra
ensuite une séquence technique, où il faudra négocier secteur par
secteur", a expliqué à l'AFP une source diplomatique marocaine haut
placée.
"Il y eu
un très large soutien: de la Côte d'Ivoire, du Nigeria, du Sénégal, de la
Sierra Leone, de la Gambie, du Burkina...", a indiqué cette source.
"Six mois
après le retour du Maroc à l'UA, le Maroc fait son entrée à la CEDEAO", s'est-elle
félicitée, soulignant que le roi Mohammed VI avait été invité au prochain
sommet de l'organisation.
"L'Afrique
de l'Ouest sera un acteur clé des relations interafricaines, et des défis du
continent", selon la même source.
Le roi du Maroc
a renoncé à assister au sommet de Monrovia en raison de tensions, selon Rabat,
dues à l'invitation adressée au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
S'agissant de
l'accord d'association avec la Mauritanie, les chefs d'Etat ont estimé que pour
en bénéficier, ce pays, ancien membre de la CEDEAO, devrait plutôt
"présenter une demande de pleine adhésion", selon le communiqué.
La Mauritanie
avait quitté la CEDEAO en 2000, préférant son appartenance à l'Union du Maghreb
arabe (UMA) qu'elle partage avec l'Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie.
Les dirigeants
ouest-africains ont en revanche approuvé la demande de statut d'observateur de
la Tunisie, sous réserve de vérification par la Commission de la CEDEAO du
respect de ses règles en la matière.
Source :
AFP
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