Sept Casques bleus du contingent
guinéen de la force de l'ONU au Mali, dont trois femmes, ont été tués lors de
l'attaque jihadiste le 12 février à Kidal (nord-est), selon un nouveau bilan de
source militaire au sein de la Mission de l'ONU mardi.
"Nous avons malheureusement perdu
un 7ème élément. C'est une femme qui était blessée et évacuée à Dakar", a
déclaré à l'AFP une source militaire africaine au sein de la Mission de l'ONU
au Mali (Minusma).
Sur les sept Casques bleus tués,
"nous comptons trois femmes. Ce sont les premières femmes de la Mission
tuées au Mali", a souligné cette source.
Un précédent bilan faisait état de six
tués parmi le contingent guinéen sans indication de sexe, et d'une trentaine de
blessés, dans cette attaque revendiquée par le groupe jihadiste Ansar Dine de
l'ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly.
Les corps des Casques bleus tués
seront rapatriés mercredi, accompagnés par le chef de la Minusma, Mahamat Saleh
Annadif, a affirmé à l'AFP un diplomate guinéen sous le couvert de l'anonymat.
"Pour la première fois, le chef
de la Mission de l'ONU va accompagner dans leur pays d'origine des corps de
Casque bleus tombés au champ d'honneur", selon la même source, soulignant
que "la Guinée est touchée par le geste".
M. Annadif s'était rendu samedi dans
le camp de Kidal dévasté par l'attaque, un attentat suicide à la voiture piégée
combiné à des tirs de roquettes.
La Minusma, déployée depuis juillet
2013, est la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies
humaines depuis la Somalie en 1993-1995.
Le nord du Mali était tombé en
mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la
déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à
ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes jihadistes ont été
dispersés et en grande partie chassés du nord à la suite du lancement en
janvier 2013 d'une intervention militaire internationale qui se poursuit.
Mais des zones entières échappent
encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en
mai-juin d'un accord de paix entre le gouvernement et l'ex-rébellion.
Source : AFP
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