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Sans doute leurs ambitions étaient-elles trop similaires pour qu'ils puissent continuer à s'entendre au sein de l'UFDG. Autrefois alliés, Cellou Dalein Diallo et Bah Oury se vouent aujourd'hui une haine tenace.
Jusqu’à
présent, leur rivalité était avant tout politique. C’était celle de deux ténors
qui, comme tant d’autres en Guinée ou ailleurs, se disputaient la présidence
d’un parti. Mais aujourd’hui, entre Cellou Dalein Diallo et Bah Oury, il s’agit
bien plus que d’une querelle entre deux hommes partageant les mêmes ambitions :
les frères ennemis de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) se
vouent une haine quasi viscérale sur fond d’accusations de meurtre.
Tout a
basculé le vendredi 5 février. Ce jour-là se tient le conseil exécutif national
au siège du parti, à Conakry. La veille, Bah Oury, 57 ans, a été démis de son
poste de vice-président et exclu du parti. Cellou Dalein Diallo l’accuse
d’avoir négocié son retour d’exil avec le président Alpha Condé et d’avoir
pactisé avec le pouvoir pour faire imploser la première formation d’opposition.
Contestant sa mise à l’écart, l’ancien exilé se rend donc avec quelques
partisans au siège de la mouvance qu’il a cofondée au début des années 1990,
sous le régime de Lansana Conté. Il trouve porte close. Des échauffourées
opposent rapidement ses gardes du corps à ceux de son adversaire. Bah Oury se
replie vers sa voiture. Trois coups de feu éclatent. L’un d’eux touchera
mortellement un jeune journaliste, El Hadj Mohamed Diallo.
Source :
jeune Afrique
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