Le président sortant du Niger Mahamadou Issoufou qui a remporté le scrutin présidentiel au 2ème tour avec 92,49% des voix contre 7,51% à son challenger Hama Amadou, selon les résultats globaux provisoires proclamés mardi à Niamey par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), est incontestablement l'homme qui a le plus marqué la vie politique dans son pays ce dernier quart de siècle.
Mahamadou Issoufou, chef de l'Etat en poste depuis le 7 avril
2011, fort d'un bilan d'importantes réalisations du premier mandat et d'un
programme dit de la "Renaissance 2" a promis aux Nigériens, s'il est
réélu, de consolider les acquis et de poursuivre l'œuvre entamée il y a 5 ans.
Air jovial, teint clair, taille ordinaire, 63 ans, opposant
historique, il a été quatre fois candidats malheureux aux élections
présidentielles au Niger (1993,1996,1999 et 2004), avant d'être élu au dernier
scrutin en 2011, au second tour, face au candidat du Mouvement national de la
Société de Développement (MNSD), M. Seyni Oumarou.
Ancien Premier ministre (1993), ancien président de l'Assemblée
nationale (1995), c'est à juste titre que ses pairs l'ont désigné comme chef de
file de l'opposition au moment fort du "TAZARTCHE" (tentative de
Tandja Mamadou, alors président, de vouloir prolonger de trois ans son mandat
en violation de la Constitution en 2010).
Du 29 juillet au 3 novembre 1991, Mahamadou Issoufou a activement
participé, avec d'autres leaders politiques, aux travaux de la conférence
nationale souveraine, qui a consacré l'avènement du multipartisme au Niger.
Nanti d'un baccalauréat série scientifique (C), il fréquenta
l'université de Niamey où il décrocha en 1975 sa licence en mathématiques.
Issoufou poursuivra ensuite ses études à l'université des Sciences Techniques
du Languedoc de Montpellier (France) de 1975 à 1976 (maîtrise mathématiques et
Applications Fondamentales) ; à l'université de Paris VI de 1976 à 1977 et à
l'Ecole Normale Supérieure des Mines Saint-Etienne (France) de 1977 à 1979 d'où
il sort avec le Diplôme d'Ingénieur Civil des Mines.
De retour au pays il occupa successivement les postes de Directeur
des Mines au ministère des Mines et de l'Industrie (1980-1985), secrétaire
général de la Société des Mines de l'Air (1985-1986), puis Directeur des
Exploitations (1986-1991) et Directeur Technique (1991-1992), au sein de la
même société.
Dans le combat politique, les longues années d'opposition n'ont
guère affecté la détermination de celui que ses militants appellent
affectueusement "Zaki" (lion en Haoussa).
Mahamadou Issoufou accéda au pouvoir en 2011 en battant au second
tour de la présidentielle Seyni Oumarou, grâce au soutien de Hama Amadou de
MODEN-FA (3ème force politique), son principal allié à l'époque, devenu son
principal adversaire depuis l'éclatement de la mouvance au pouvoir en 2013.
Mahamadou Issoufou appartient à l'ethnie Haoussa (majoritaire au
Niger), musulman, marié à deux femmes.
Source : Xinhua
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