Située à 1O1 km de la capitale Conakry, la
sous-préfecture de Kakossa est sur la voie de disparition si les dispositions ne sont pas prises par les
autorités.
Pour cet expert en environnement, les cinquante de l'extension du Port Autonome sont énormes à
Kokassa : « Je dirais que les activités
de Bolloré se ressentent énormément
sur l'ile de Kakossa. Donc, cela a une
conséquence grave sur l'activité agricole par ce que ça fait partir des causes
de l'inondation des zones agricoles de cette ile qui fait face directement à
Conakry, » dit-il.
Il a précisé que chaque fois qu’ils poussent
l'eau à Conakry, cela se répercute sur
l'ile : « A chaque fois qu'ils poussent l'eau à Conakry, les conséquences se
répercutent, ou il y aura une avancée de l'eau sur l'ile de kakossa. Donc, les
conséquences seront plus ressenties à ce niveau. »
Selon Ousmane Tagbé Camara, ce n'est pas seulement les
activités de Bolloré qui causent de
problèmes à l'Ile de Kakossa.
« Cette
inondation n'est pas liée seulement aux activités de la société Bolloré. Il
peut y avoir plusieurs phénomènes, par exemple la coupe abusive de mangrove,
qui a une conséquence sur le
réchauffement climatique. Il ne faut pas aussi oublier la pluviométrie et le
mauvais aménagement des plaines agricoles, » dit-il.
Comme solution, il
a plaidé pour la sensibilisation : « Ce que je préconise c'est d'abord
la sensibilisation à tous les niveaux. Aussi
d'arrêter le remblayage dans les zones littorales de Conakry. Parce qu'il faut qu'ils comprennent réellement tout ce qu'ils font sur la mer va se répercuter sur les
insulaires. Il est nécessaire aussi
d'élargir la sensibilisation au niveau des populations à la base sur la
déforestation de la mangrove parce que c'est aussi l'une des raisons de cette
inondation. Je sais que la majeure partie d'entre eux ne sont pas lettrée.»
Il n'a pas manqué d'attirer l'attention du ministère
de l'environnement sur cet aspect : « je
demande au Ministère de l'environnement de faire non seulement la
sensibilisation à l'endroit des populations, mais aussi aider à déployer nos experts pour faire des investigations
afin de permettre le reboisement. Par ce que s'il n'y a plus de mangroves sous l'effet de la
coupe abusive, le village sera exposé à l'inondation ou la sècheresse. Donc la
mangrove joue un rôle très important ».
Pour lui, ils ont fait l'expérience de reboisement
dans certains villages environnants et cela a réussi. « Ils ont fait
l'expérience au niveau de ''Mengniyiré'' et cela a été une réussite, mais il y
avait peu de superficie qui ont été reboisée. Même si tout Kakossa ne peut être reboisé mais la
plus grande partie doit bénéficier. Ceci pourrait aider les populations.
Et en
faisant le reboisement, vous associer
les insulaires, tout cela va dans le cadre
de la sensibilisation, parce que si un habitant d'une localité plante
un arbre, il ne peut pas accepter que
quelqu'un d'autre vient couper ça. Mais s'il n'y a pas des mesures, dans
quelques années l'ile de kakossa sera exposé à un grand danger,» a-t-il
expliqué.
Ousmane Camara a parlé le cas de plusieurs villages de
Kaback qui est aussi une ile non loin de Kakossa. « je peux prendre l'exemple
sur l'ile de Kaback qui fait face à la plage de Mèngniyiré, de Rapata de
Dabonkhouré, en passant par Koulémodyah, il y avait une grande digue et
derrière laquelle, il y a une grande plage, mais actuellement tous sont
disparus et l'eau continue jusque dans les zones cultivables,» a-t-il précisé.
Avant de clore, il a lancé un appel à tous les acteurs
concernés à ce fléau.
« Je peux faire
un appel à tous ceux qui peuvent venir en aide pour la protection de l'ile de
Kakossa, parce qu'on ne peut agrandir cette ile. Mais je pense bien si on l'a
protège elle sera épargné du danger qui l'a guette. Sinon actuellement, l'ile est exposée au danger.
Donc, il est temps maintenant que le ministère s'élevé avec ses partenaires
pour aider les populations, mais aussi les sensibiliser dans le cadre du reboisement. Le ministère
doit faire aussi une étude approfondie pour diagnostiquer cette zone et
apporter des solutions à long terme », dit-t-il.
Alseny Camara
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