Un
nouvel attentat-suicide portant la marque des islamistes nigérians de Boko
Haram a fait au moins dix morts dans la nuit de mercredi à jeudi au Cameroun,
démontrant que le groupe garde la capacité de mener des opérations meurtrières
même s’il a été affaibli par une série d’offensives des armées de la région.
“Un kamikaze de Boko
Haram s’est fait exploser dans la nuit à Djakana”, localité de la région de
l’Extrême-Nord, à la frontière du Nigeria, tuant dix personnes, a indiqué à
l’AFP une source sécuritaire s’exprimant sous couvert d’anonymat. L’information
a été confirmée par une source proche des autorités de la région.
“Sur le coup, sept
personnes sont mortes, dont le kamikaze. Quatre blessés ont ensuite succombé”,
a précisé la source sécuritaire: “d’autres blessés trouvent à l’hôpital. Nous
craignons une évolution du nombre de victimes”.
Selon cette source, la
plupart des victimes étaient des membres d’un comité de vigilance chargé de
traquer les combattants de Boko Haram, groupe qui a rallié l’organisation de
l’Etat islamique (EI), et de prévenir les forces de sécurité en cas
d’infiltrations de jihadistes.
“Ils étaient rassemblés
dans une salle vidéo lorsqu’un kamikaze s’est infiltré et a actionné sa charge
explosive”, a rapporté la source.
Ces dernières semaines,
aucun attentat-suicide n’avait été enregistré dans cette région, frontalière de
la zone d’influence de Boko Haram au Nigeria.
Les islamistes utilisent
régulièrement des femmes et filles comme kamikazes, au Nigeria, au Cameroun, au
Tchad et au Niger. Ils visent fréquemment des mosquées, des marchés populaires,
des gares routières et des postes de contrôle.
Plusieurs attaques ont
également visé des camp de personnes déplacées par le conflit qui dure depuis
2009 et qui a fait 20.000 morts et 2,3 millions de réfugiés.
Source : Africa24.info
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