Cette situation est d'autant plus inquiétante que d'un côté comme de l'autre, il n'y a aucune volonté de céder, chacun semble décidé à montrer les muscles. Si du côté de la mouvance, le déplacement du président de son groupe parlementaire à l'Assemblée, Amadou Damaro Camara chez Dalein, s'inscrit dans une logique ‘’individuelle’’ de désamorcer la crise, certains alliés du pouvoir, selon certaines informations, ne lésineraient par contre pas sur les moyens pour monter la surenchère extrémiste.
Des Conakrykas attestent avoir vu des proches du parti présidentiel distribuer de l'argent et des denrées à des groupes de jeunes, pour parer aux manifestants de l'opposition, dans le cadre d'une contre-manifestation, le 4 août, jour projeté de la manif de l'opposition.
Du côté de l'opposition, aucun signe n'indique une quelconque volonté de sa part de reporter la marche, d'autant plus qu' elle a purement et simplement boudé l'invitation du premier ministre au dialogue, en justifiant que le cadre de dialogue est mal défini, et en demandant une garantie de la part du président en personne, que les accords qui en sortiront seront appliqués. Les extrémistes du côté de l'opposition sont autant actifs que ceux du côté du pouvoir. Certains appellent clairement à en finir avec le régime Condé, à travers un soulèvement populaire à la burkinabé !
Avec ces positions aussi figées d'un côté que de l'autre, le choc risque d'être violent et brutal, si entre temps une tierce partie n'intervient pas pour désamorcer cette crise. Elle risque de plonger le pays dans de nouveaux troubles.
En attendant la société civile guinéenne est beaucoup plus occupée à faire de la figuration, du laxisme, de la démagogie et de l'opportunisme déguisé.
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