Dix-sept militants de l'UFDG, le principal parti d'opposition en
Guinée, qui avaient été arrêtés en février dans le cadre de l'enquête sur la
mort d'un journaliste guinéen, ont été libérés vendredi pour "délit non
constitué", a annoncé à l'AFP un de leurs avocats.
L'Union
des forces démocratiques de Guinée (UFDG) est présidée par l'ex-Premier
ministre Cellou Dalein Diallo. Les 17 détenus libérés font partie d'un groupe
de 20 militants de ce parti qui avaient été interpellés le 10 février à la
suite de heurts entre les partisans du président Diallo et ceux de son
vice-président, Amadou Oury Bah. Le journaliste El Hadj Mohamed Diallo, blessé
par balle dans les violences, a succombé à ses blessures.
Les
20 opposants, membres de la garde rapprochée de Cellou Dalein Diallo, avaient
été inculpés d'"assassinat ou complicité d'assassinat, coups et blessures
volontaires et non assistance à personne à danger", d'après des avocats de
l'UFDG.
Dix-sept
d'entre eux ont été libérés vendredi pour "délit non constitué et ont
rejoint leurs familles. La chambre de mise en accusation a demandé au juge
d'abandonner les poursuites contre" eux, a déclaré un de leurs défenseurs,
Me Alsény Diallo.
Deux
autres restent incarcérés parce que "le juge les soupçonne d'être
impliqués dans l'assassinat du journaliste", a ajouté l'avocat.
Le
dernier de ces 20 opposants, Mamadou Saïdou Bah, est mort le 10 mai en
détention provisoire. Les autorités judiciaires ont alors expliqué qu'il
souffrait "de douleurs cervicales, de céphalée intense et de fièvre
persistante" et qu'il était décédé après avoir été évacué à l'hôpital.
Source : AFP
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