A trois jours de la marche projetée de l'opposition guinéenne, l'escalade verbale est pratiquement montée en puissance entre acteurs de la mouvance présidentielle et de l'opposition. Les sorties hier de Faya Millimono, président du Bloc libéral et Ousmane Gaoual Diallo, député de l'Ufdg sur la manifestation du 4 août, risquent d'accentuer un peu plus la psychose dans la cité et de radicaliser encore plus les positions.
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Il y a une semaine, le parti au pouvoir le RPG organisait un meeting de sensibilisation au stade de Matoto, à l'endroit de ses militants en perspective de la marche de l’opposition. Une rencontre au cours de laquelle Malick Sankhon, Bantama Sow et Nantou Cherif se sont attaqués aux leaders de l'opposition qu'ils accusent d'avoir participé également au pillage du pays.
Au cours de l'assemblée du RPG de ce week-end end, Bantama Sow est revenu à la charge pour accuser Cellou Dalein Diallo, le président de l'UFDG de vouloir marcher sur des cadavres pour accéder au pouvoir et a prévenu ce dernier du risque de se retrouver un jour devant la CPI.
En prélude donc à cette marche, Ousmane Gaoual Diallo s'en est violemment pris à Bantama Sow, Malick Sankhon et Hady Barry de la mouvance, au cours de l'assemblée hebdomadaire de son parti. Les mettant en garde contre toute tentative de contre-manifestation, dans un ton clairement martial.
‘’Que ceux qui veulent soutenir Alpha Condé et sa tyrannie choisissent un autre jour, un autre itinéraire pour s’exprimer. Le 4 août, si on les voit dans la rue, ils seront là pour déclencher ce qui ne s’arrêtera jamais. Ce sera le carnage parce qu’on ne pardonnera pas. Je rappelle à tous les militants de l’UFDG, il faut qu’on localise, dès maintenant, les parents de Bantama Sow, de Malick Sankhon, de Hadcy Barry et tous ces pyromanes. Qu’on cherche leurs familles à Conakry, si un enfant est blessé, il faut qu’ils le paient dans leur propre chair”, a appelé le député uninominal de Gaoual.
Et de pousuivre ‘’Si on entend Malick Sankhon dire qu’on a donné de l’argent pour que quelqu’un aille créer de la violence, c’est parce que son père, sa mère, ses enfants sont à l’abri’’. Parce que désormais, il faut qu’ils comprennent que quand ils vont déclencher la violence, ils la paieront dans leur propre chair’’ a mis en garde Gaoual.
Et d'interpeller nommément l'ancien ministre délégué des Guinéens de l'étranger ‘’Il faut que Bantama Sow sache qu’on ira jusqu’à Bantama, son village à Mamou, pour chercher ses parents s’il provoque la violence dans ce pays. Quand on va enterrer nos morts, qu’il aille aussi à Mamou enterrer ses parents’’.
Le président du bloc libéral Faya Millimono également, n'y est pas allé de main morte, pour mettre en garde la mouvance présidentielle, ''Nous n’allons pas reporter la marche du 4 août, parce que le président n’est pas à Conakry. On ne la reportera pas à cause de sa fuite…’’
"S’il veut, qu’il parte en Australie…Nous allons manifester le 4 août et si jamais quelqu’un tire sur la population, Alpha Condé ne va plus revenir… Nous avons des preuves aujourd’hui, qu’Alpha a financé beaucoup de loubards dans les quartiers, mais si jamais le sang d’un Guinéen coule, il ne reviendra plus à Conakry !" a prévenu le président du BL.
‘’Aujourd’hui dans la gouvernance locale, il n’y a pas que les rpgistes, il y a aussi des gens de l’opposition qui ont vu des sacs d’argent circuler pour les loubards de Malick Sankhon… » a révélé " Faya Millimono.
Il faut dire que toutes ces paroles enflammées, ou chacun bande ses muscles ne sont pas de nature à créer la sérénité dans la cite, bien au contraire…
Il est temps de réfléchir et d’agir pour la paix. Les religieux, les organisations de la société civile et les sages ont du pain sur la planche...
Source :
Guineeconakry.info
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