Le verdict est tombé mardi
dans le procès de l’affaire Mohamed Koula Diallo, du nom du journaliste tué en
février 2016 lors d’affrontements entre militant de l’UFDG à la Minière, dans
la banlieue de Conakry. Les accusés en fuite ont été condamnés à de lourdes
peines, tandis que les deux accusés présents ont été relaxés.
« Le tribunal après en avoir délibéré (…) retient monsieur «
Tchiân’guël » dans les liens de la culpabilité et le condamne par défaut à la
réclusion criminelle à perpétuité, décerne mandat d’arrêt contre lui ; retient
Alphadio et Amadou Saïdou Barry dans les liens de la culpabilité, les déclare
coupables de coups et blessures volontaires, les condamne par défaut à deux ans
de prison et à un million de francs d’amende chacun, décerne mandat d’arrêt
contre eux ; déclare que les faits ne sont pas imputables à Amadou Sow et à
Alghassimou Keita, les renvoie à des fins de la poursuite, ordonne leur
acquittement pur et simple ».
Telle a été la décision rendue mardi soir par le tribunal de
première instance de Dixinn, dans la proche banlieue de Conakry, au terme d’une
heure de délibération et de plusieurs mois d’intenses débats dans ce procès
dont les premières audiences ont eu lieu en juillet 2017.
Koula Diallo, « au mauvais endroit, au mauvais moment » ?
Koula Diallo, « au mauvais endroit, au mauvais moment » ?
Les faits remontent au vendredi 5 février 2016. Il est 16 h
lorsque des affrontements éclatent entre militants de l’Union des Forces
Démocratiques de Guinée (UFDG), aux abords du siège du parti à la Minière, dans
la banlieue de Conakry. Les heurts opposent des partisans de Bah Oury – qui
vient alors d’être déchu de ses fonctions de vice-président et exclu du parti –
à ceux de Cellou Dalein Diallo.
Soudain, un coup de feu éclate. Au sol, le corps du journaliste
Mohamed Koula Diallo, tué par balle.
Lors du procès, seuls deux accusés sont présents : Amadou Sow et
Alghassimou Keita, gardes du corps du président de l’UFDG, Cellou Dalein
Diallo, tous les deux inculpés pour « assassinat », « tentative d’assassinat »
et « coups et blessures ». Tous les deux ont donc bénéficié de « l’acquittement
pur et simple » prononcé mardi par le tribunal.
Source : jeuneafrique
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire