Le Journal L'INDEXEUR

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vendredi 19 janvier 2018

L’UE doit soutenir avec force le Liberia de George Weah

Le 28 décembre dernier, l’élection de l’ancien footballeur George Weah à la tête du Liberia est venue conclure l’année en beauté. Entre le premier et le second tour, les recours de ses adversaires avaient laissé planer l’ombre du scénario kényan, mais la démocratie a fini par triompher.
TRIBUNE. Pour les institutions européennes, cette élection vient confirmer les progrès démocratiques accomplis en Afrique de l’Ouest qui semble être la locomotive de la démocratie en Afrique, à la différence de l’Afrique centrale.
Au Liberia, le Nigeria et le Ghana ont joué un rôle fondamental dans l’exigence de la transparence. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire en avaient fait autant auprès de la Gambie. Ceci fait de la Cedeao, un contexte démocratique en progression.
Plusieurs comptes rendus sur le processus électoral libérien font état d’une démocratie en pleine germination, portée par une effervescence juvénile à tout casser. Ceci en rajoute au caractère inédit de l’alternance libérienne, plein de symboles.
D’abord, la pugnacité politique de l’illustre élu, George Weah. Rendu à sa troisième tentative, il a démontré dans le temps une indéniable résilience, toujours dans une logique de paix. Ensuite, la succession des champions.
Ellen Johnson Sirleaf, première femme présidente de la République en Afrique, est aussi Prix Nobel de la Paix pendant que George Weah, champion du ballon rond, seul africain Ballon d’Or en Europe, est l’un des premiers sportifs de haut niveau à accéder à magistrature suprême.
Ces éléments symboliques semblent aussi auréolés par la « libérité » du nouveau élu. Certes il n’est pas le premier libérien de souche à accéder à présider le Liberia, mais ses origines dit-on modestes et son enfance dans les faubourgs de Monrovia en font un président marqué du sceau de l’authenticité.
L’allégresse qui a suivi son ascension au pouvoir s’est propagée jusque dans nos institutions européennes, étant donné que l’UE avait dépêché une importante mission électorale au Liberia.
 La fin heureuse des élections est sans doute venue réconforter les espérances de la mission à élaborer ses recommandations dans la plus grande sérénité, de manière à pouvoir prodiguer d’utiles conseils au gouvernement libérien, pour l’amélioration de son processus électoral. Ailleurs on a connu pas mal de problèmes.

Source : Jeune Afrique 

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