Le 28 décembre dernier, l’élection de
l’ancien footballeur George Weah à la tête du Liberia est venue conclure
l’année en beauté. Entre le premier et le second tour, les recours de ses
adversaires avaient laissé planer l’ombre du scénario kényan, mais la démocratie
a fini par triompher.
TRIBUNE.
Pour les institutions européennes, cette élection vient confirmer les progrès
démocratiques accomplis en Afrique de l’Ouest qui semble être la locomotive de
la démocratie en Afrique, à la différence de l’Afrique centrale.
Au
Liberia, le Nigeria et le Ghana ont joué un rôle fondamental dans l’exigence de
la transparence. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire en avaient fait autant auprès
de la Gambie. Ceci fait de la Cedeao, un contexte démocratique en progression.
Plusieurs
comptes rendus sur le processus électoral libérien font état d’une démocratie
en pleine germination, portée par une effervescence juvénile à tout casser.
Ceci en rajoute au caractère inédit de l’alternance libérienne, plein de
symboles.
D’abord,
la pugnacité politique de l’illustre élu, George Weah. Rendu à sa troisième
tentative, il a démontré dans le temps une indéniable résilience, toujours dans
une logique de paix. Ensuite, la succession des champions.
Ellen
Johnson Sirleaf, première femme présidente de la République en Afrique, est
aussi Prix Nobel de la Paix pendant que George Weah, champion du ballon rond,
seul africain Ballon d’Or en Europe, est l’un des premiers sportifs de haut
niveau à accéder à magistrature suprême.
Ces
éléments symboliques semblent aussi auréolés par la « libérité » du nouveau
élu. Certes il n’est pas le premier libérien de souche à accéder à présider le
Liberia, mais ses origines dit-on modestes et son enfance dans les faubourgs de
Monrovia en font un président marqué du sceau de l’authenticité.
L’allégresse
qui a suivi son ascension au pouvoir s’est propagée jusque dans nos
institutions européennes, étant donné que l’UE avait dépêché une importante
mission électorale au Liberia.
La fin heureuse des élections est sans doute
venue réconforter les espérances de la mission à élaborer ses recommandations
dans la plus grande sérénité, de manière à pouvoir prodiguer d’utiles conseils
au gouvernement libérien, pour l’amélioration de son processus électoral.
Ailleurs on a connu pas mal de problèmes.
Source : Jeune Afrique
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