Parmi la foule de femmes habillées en uniforme kindély (tissu fait par les teinturières guinéennes), certaines ont fait plusieurs fois le tour de l’esplanade avec des cartons servant de pancartes sur lesquels, on pouvait lire ‘’Stop aux violences faites aux femmes’’, ‘’nos amours d’aujourd’hui sont nos assassins de demain’’ ou encore ‘’Justice, justice’’.
Des messages qui ne passeront pas inaperçus. Au bout d’une demi-heure, elles seront interpellées par des militaires qui leur ont demandées de ‘’vider les lieux’’ sinon, selon le Colonel Balla Samoura « tant qu’elles seront présentes, la fête n’aura pas lieu ». Liant la parole à l’acte, il fera signe d’un geste de la main à ses agents de vider manu militari ces jeunes filles.
De temps à autre, on observait également des éléments de la garde présidentielle qui venaient mettre la pression sur le Colonel Samoura et sa troupe, pour vider au plus vite ces dames, avant l’arrivée du chef de l’Etat. Un ordre qui serait venu des organisateurs de la cérémonie.
Sur place, il y a eu plusieurs altercations et de nombreuses négociations pour permettre à ces dames de rester ne serait-ce que dans la cour. Mais en vain ! Entre autres, Mme Hann Fatou Souaré, la Directrice exécutive de l’ONG Wafrica et membre du collectif de femmes contre les violences conjugales. «Je suis dépassée, découragée parce qu’on a interpellé des femmes au niveau de l’organisation qui nous ont dit que ‘’non ce n’est pas l’endroit. Nous devons porter nos pagnes et attendre un autre jour’’. Quand alors », s’interroge-t-elle.
A souligner que cette action de ce collectif des femmes s’inscrivait dans l’optique d’imprimer une autre façon plus responsable de célébrer cette journée internationale du 8 mars. Qu’elle ne soit pas seulement une journée de réjouissance où les femmes viennent danser, chanter, faire de la ‘’Mamaya’’ comme on le dit souvent.
Source: guineenews.org
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