Les chefs d’État ouest-africains ont notamment demandé aux États membres de la CEDEAO « d’exempter » le colonel Mamadi Doumbouya (président de la Transition), Dr Bernard Goumou (Premier ministre) et Dr Morissanda Kouyaté (ministre des affaires étrangères) des interdictions de voyage et d’autres sanctions ciblées qui ont été infligées à la Guinée au lendemain du coup d’État perpétré contre Alpha Condé (chef d’État guinéen entre 2010-2021).
« La conférence [des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO] demande aux États membres d’exempter les présidents, les Premiers ministre et les ministères des affaires étrangères des États membres en transition (la Guinée, le Mali, le Burkina Faso) des interdictions de voyage et des autres sanctions ciblées imposées aux trois États membres », lit-on dans le communiqué final de la CEDEAO sans plus de détails sur les raisons de cet assouplissement.
Les membres de la junte militaire guinéenne sont interdits de voyage depuis le 18 février dernier. La décision avait été prise par la CEDEAO, mais elle n’a jamais été suivie d’effet sur le terrain. En tout cas, cette interdiction n’a pas empêché les autorités guinéennes d’effectuer des déplacements dans les quatre coins du monde.
Au mois de septembre dernier, le président de la Transition guinéenne avait même pris part à la 78ème session de l’assemblée générale des Nations Unies à New York (au Etats-Unis). Le colonel Mamadi Doumbouya s’y était affiché en photos avec Antonio Guterres (le secrétaire général de l’ONU) et il avait même prononcé un discours devant la grande assemblée des chefs d’État et de gouvernement du monde.
A rappeler que les dirigeants ouest-africains réunis à New York il y’a de cela une année ont décidé des sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes citées sur la liste figurant dans la Décision MSC. A/DEC 4/09/2022, y compris les membres des autres institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable. Ces sanctions comprennent : Le gel des avoirs financiers et l’interdiction de voyager.
Alseny Camara
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