Le Journal L'INDEXEUR

Le Journal L'INDEXEUR

mardi 18 février 2025

Badra KONÉ : Arrêtons les raccourcis !

En Guinée, certains s’efforcent de répandre l’idée que les forces spéciales se substituent à la police et à la gendarmerie dans les opérations d’interpellation. Cette affirmation, largement relayée, est non seulement fausse mais aussi trompeuse. Elle alimente une confusion volontairement entretenue pour semer le doute sur le fonctionnement de nos institutions sécuritaires.
Soyons clairs : la police et la gendarmerie restent les principales forces chargées de maintenir l’ordre public et d’exécuter les décisions de justice. Chaque action menée dans ce cadre respecte un processus défini, où chaque corps joue son rôle en fonction de ses compétences. Ceux qui prétendent le contraire cherchent soit à manipuler l’opinion, soit à discréditer l’État et ses institutions. 

L’intervention des forces spéciales, par nature, est exceptionnelle et réservée aux situations d’extrême gravité où l’engagement des forces classiques serait insuffisant. Imaginer qu’on mobilise ces unités d’élite pour arrêter des individus sans résistance, dans des maisons où ils ne sont entourés que de leurs familles, relève de la pure exagération. Alors, pourquoi certains tiennent-ils ce discours ? 

Par ignorance ou par calcul ? Dans tous les cas, il est essentiel de rappeler que l’État fonctionne selon des règles précises et que les raccourcis narratifs ne doivent pas masquer cette réalité. Plutôt que de céder à la désinformation, nous devons exiger des débats fondés sur des faits, non sur des rumeurs. Car en matière de sécurité comme ailleurs, la vérité ne se plie pas aux manipulations. 

Badra KONÉ

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Publicité

Publicité