La loi de finances 2016 a été adoptée samedi 16
janvier par les députés de la majorité présidentielle et le groupe
parlementaire de l’alliance républicaine. Le groupe parlementaire
des libéraux démocrates qui a voté contre l’adoption de cette loi a, dans ses
explications de vote évoqué ses préoccupations tout en qualifiant le budget
2016 d’hypothétique voire impossible à mettre en œuvre à cause des réalités
économiques et sociales de notre pays.
S’agissant du volet dépenses, les libéraux notent une
forte compression de celles-ci pour éviter tout nouvel endettement de l’Etat
auprès du système bancaire, car la politique tant prônée par le gouvernement
ici et ailleurs d’une exécution du budget de l’Etat sur base caisse n’a pas été
observée par les autorités des finances et de la BCRG.
Pour eux, le remboursement des avances consenties par
le système bancaire au trésor public constituera un volet important dans
l’exécution des dépenses. Ce qui, disent-ils, a pour conséquence la limitation
des capacités de l’Etat après paiement des salaires et des pensions et du
service de la dette, de faire face entre autres aux autres dépenses liées aux
charges des ambassades qui étaient à plusieurs mois d’arriérés, à fin décembre
2015, aux universités privées, la dette intérieure et aux
investissements.
De la baisse du prix du carburant à la pompe
La leçon qu’il faut tirer de cette situation, selon
les libéraux, est que le gouvernement est aujourd’hui rattrapé par les
conséquences de la mise en œuvre d’une politique populiste et électoraliste par
l’ouverture de chantiers tous azimuts sans études préalables avec des marchés
gré à gré exagérément surfacturés.
Pour les libéraux, c’est dans ce cadre toujours
populiste que s’inscrit la pause de la première pierre du projet Souapiti par
le chef de l’Etat sans que les études de faisabilités et les conventions de
financement et autres conventions y afférentes ne soient soumise à l’Assemblée
Nationale.
Ils qualifient le budget 2016 d’hypothétique voire
impossible à mettre en œuvre à cause des réalités économiques et sociales de
notre pays. C’est pourquoi, pour atténuer l’impact de l’augmentation du taux de
la TVA, les libéraux estiment que le gouvernement devrait prendre la décision
courageuse de baisser le prix du carburant à la pompe étant donné la baisse du
cours mondial du baril de Pétrole.
Ils invitent le gouvernement à emboiter le pas aux
autres pays de la sous -région qui ont déjà procédé à la baisse du prix du
carburant à la pompe. « Le gouvernement doit avoir pitié des
pauvres populations de Guinée et nous ne cesserons jamais de l’interpeler dans
ce sens ».
Source : guineenews
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