*L'augmentation des taxes sur certaines alimentaires et les services de la
téléphonie ne laisse pas tout le monde indifférent face à des réformes
impopulaires jugées parfois outrageantes. C'est le cas du leader de la
principale formation politique d'opposition. Samedi, Cellou Dalein Diallo, lors
de l'Assemblée générale, a fustigé le comportement du gouvernement qui applique
deux poids deux mesures pour renflouer ses caisses, vidées par une campagne
électorale coûteuse précédée d'une épidémie sanitaire sans précédent.
Alors que le prix du litre de carburant à la pompe demeure inchangé, les
taxes sur les services de la téléphonie sont déjà entrées en vigueur. Une
politique de deux poids deux mesures: Pour cela, Cellou Dalein Diallo tacle le
gouvernement:
"le gouvernement s’est engagé à désendetter l’Etat à 170 milliards GNF
chaque mois. C’est-à-dire que les recettes vont être supérieures à ce montant,
parce qu’entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015, l’Etat s’est endetté 1
860 milliards GNF à la Banque centrale. C’est ce qu’on appelle la planche à
billets. Et ce n’est pas pour rien que le dollar et les autres monnaies sont
appréciés, et notre monnaie nationale s’est effondrée. L’effondrement de la
monnaie, c’est un coup que le consommateur paie. Pourquoi ils ont des
difficultés à baisser le prix du carburant ? C’est parce qu’ils ont pris cet engagement
de corriger les distorsions entrainées par le détournement des ressources à
travers des contrats de gré à gré. Pour l’année 2014-2015, c’est 800 millions
de dollars avec des prix et surfacturations jamais enregistrés dans les marchés
publics en Guinée. Je suis prêt à le démontrer".
Le leader de l'UFDG ne s'arrête pas en si bon chemin. Il balaie les
arguments du président Alpha Condé qui disait récemment sur les ondes d'un
média étranger que le prix des matières premières ont baissé. Cellou Dalein rétorque
"on veut nous faire comprendre que les recettes tirées de la bauxite
en faveur du Trésor ont baissé.(...) si le prix de la bauxite a baissé
modérément, mais les volumes exportés ont augmenté, puisque la CBG a augmenté
sa production. [Elle] est passée de 13 millions à plus de 15 millions de
tonnes. Et l’augmentation du volume a compensé la baisse des tarifs".
Ce qui augure à ses yeux que le gouvernement dirigé par Mamadi Youla refuse
de baisser le prix du litre de carburant à la pompe. Pendant ce temps, la
hausse de la TVA; quant à elle, est entrée en application. Quel paradoxe?
Source: lejourguinee
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