Des centaines de journalistes guinéens sont descendus, ce lundi 8 février,
dans les rues du centre-ville de Conakry pour dénoncer l'assassinat, vendredi 5
février, devant le siège de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)
le principal parti d'opposition, d'un des leurs. Elhadj Mohamed Diallo,
collaborateur d'un site internet et d'un hebdomadaire indépendant, a été
assassiné d'une balle dans la poitrine lors d'échauffourées entre partisans d’Amadou
Oury Bah, vice-président exclu de l'UFDG, et la garde civile du parti.
Ce sont des journalistes en colère, très remontés contre les conditions
dans lesquelles ils travaillent qui ont marché près de 5 km pour crier leur
ras-le-bol face à ce crime abominable qu’est l’assassinat de ce journaliste de
la presse libre.
« Loin de pleurer aujourd’hui, nous comptons prendre nos plumes, nos
micros, nos caméras, nos mots qui sont encore plus forts que les balles, pour
réclamer justice. Aujourd’hui, la presse guinéenne vit dans l’insécurité totale
et cette marche est initiée pour mettre fin à l’impunité des délits contre les
journalistes », crie cette manifestante.
Les slogans ne manquent pas, car un mort de plus est un mort de trop.
« Ensemble, répétez avec moi : Journalistes tués… Journaliste tué… Un mort
de plus… Un mort de trop… Nous réclamons justice… », ont scandé les
manifestants qui ont été reçus par le ministre de la Justice.
Soure: RFI
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