Le chef de file de l’opposition n’a toujours pas été installé dans ses
fonctions comme le cas pour ses pairs de la sous-région. Interpelé sur le sujet
lors d'une conférence de l’opposition tenue, jeudi à Conakry, le porte-parole
de ladite opposition accuse le président Alpha Condé de s’opposer au
rétablissement de Cellou Dalein dans ses droits. "Le chef de file de
l’opposition, c’est une institution qui a fait l’objet d’une loi et qui a eu le
privilège d’avoir été voté à l’unanimité au niveau de l’assemblée nationale.
C’est l’exécutif qui détient le budget de l’Etat, qui détient le levier de
commande de certaines institutions de mettre en œuvre ses droits", lance
Aboubacar Sylla. Cependant, déplore M. Sylla: "il se trouve que le
président de la République ne se sent pas interpellé par cette loi comme par
beaucoup d’autres d’ailleurs y compris la constitution.
La situation de déni de la justice et de démocratie en Guinée fait aussi
que le statut de chef de file de l’opposition guinéenne est aussi
malheureusement victime de ce déni là", martèle le porte-parole de
l'opposition.
Poursuivant, le leader de l’UFC a indiqué que : "ce n’est pas à nous
d’exiger qu’une loi soit respectée ou mise en œuvre. Mais c’est à celui qui
promulgue la loi, c'est-à-dire le président de la République de veiller à ce
que les lois qui sont votées par l’assemblée nationale, qui sont considérées
comme conforme à la constitution et que leur constitutionalité n’est pas remise
en cause par la cour constitutionnelle". Enfin, dira-t-il, "c’est au
président de la République de veiller à leur application. Ce qui, apparemment,
ne l’intéresse pas pour le moment. Donc, ce n’est pas à nous de poser cette
question plutôt à lui de nous expliquer".
Source :
Le Jour Guinée
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