Conduits par le président de leur groupe parlementaire, Dr Fodé Oussou
Fofana, les députés de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont eu
un tête-à-tête avec le ministre de la Justice.
Dans leur mémorandum, les députés de l’UDG ont rappelé que l’opposition a
payé un lourd tribut depuis 2010, date de l’élection du président Alpha Condé
au pouvoir.
En guise de bilan, ils ont cité 70 manifestants tués, des dizaines
d’handicapés à vie, des centaines de blessés graves, des dizaines de
prisonniers politiques, plus de 60 millions de dollars de dégâts matériels.
« Les arrestations et les détentions arbitraires des militants de l’opposition,
leur condamnation arbitraire et expéditive à des lourdes peines de prison,
auxquelles il faut ajouter le refus d’une liberté provisoire y compris pour des
détenus malades sur lesquels ne pèsent, au demeurant, aucune charge sérieuse,
constituent, un manquement grave de l’Etat de Guinée au regard de sa propre loi
», ont-ils accusé.
Toujours dans ce mémorandum, le président du groupe parlementaire
libéral-démocrate, Dr Fodé Oussou Fofana interpelle le ministre d’Etat,
ministre de la Justice, Me Cheick Sako, sur un certain nombre d’accords
politiques, signés de 2013 à 2015, mais qui n’ont pas été appliqués par l’Etat.
Face à cette situation, les députés de l’UFDG ont demandé au ministre de la
justice, Cheick Sako, cinq points : ouvrir une enquête judiciaire pour
déterminer les causes du décès de Saidou Bah, garde du corps du leader de
l’UFDG, l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo, afin de situer les
responsabilités, libérer tous les prisonniers politiques détenus à Boké,
Conakry et Kérouané et procéder à la réparation intégrale de l’ensemble des
préjudices matériels résultant des violences politiques ou électorales.
« les députés, souligne le mémorandum, rappellent au ministre de la justice
que les victimes et leurs ayant droits se réservent le droit d’intenter, s’il y
a lieu, des actions individuelles et ou collectives contre la république de
Guinée pour violation des droits de l’homme devant la cour de justice de la
CEDEAO ».
Interrogé par APA, le porte-parole du ministre de la Justice, Me Ibrahima
Béavogui, s’est abstenu de tout commentaire.
Source : APA
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