Le Journal L'INDEXEUR

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samedi 25 juin 2016

Enseignement et éducation : Des erreurs humaines difficiles à éradiquer

« La Tolérance zéro absolu» n’existera jamais dans aucun système d’enseignement. Que le ministre de l’Enseignement Préuniversitaire et de l’Education Civique ne s’en fasse trop d’apprendre comme nous que des surveillants de Kipé ont donné un coup de pouce à certains candidats d’entrée en 7èmeannée, tandis que d’autres surveillants avaient appliqué la rigueur dans des salles différentes. L’iniquité et l’équité sont dans le manichéisme des hommes. 

Parlant de manichéisme, on entend la propension de certains enseignants à être durs et implacables devant les candidats ou devant les copies à corriger, tandis que d’autres se croient obligés d’être tolérants et complaisants. Entre ceux qui se croient dans le bien et ceux qui se croient, il y a des impartiaux, qui arrivent à faire le travail recommandé, mais ilsse comptent.

C’est une engeance pas trop appréciée, quand il leur est donné de trancher la poire entre les deux autres catégories. Parfois, ce sont les autorités chargées de veiller à la rectitude du déroulement des choses, qui plaident en faveur d’une inflexion, craignant certainement les résultats catastrophiques, qui les discréditeraient. Pourquoi ? Parce que le mauvais résultat de l’élève est directement imputé au maître.

Mais le maître est-il responsable du mauvais résultat des élèves ? Oui et non.

Oui, si l’élève qu’il a sous la main a le niveau qui lui permet d’affronter l’examen, mais dans une classe de 6ème année, de la 10ème  ou de terminale, combien sont prêts ? Des candidats libres venant des classes inférieures d’autres écoles ont participé aux différents examens de cette année ?

Des écoliers en racontent à leurs parents qui refusent de financer pour qu’ils se présentent comme candidats libres. 

Pour détecter ces magouilles, il suffit d’une inspection les listes des candidats présentées, et on verra que des livrets ont été confectionnés de toutes pièces et qui remplissant tous les critères d’un vrai candidat de l’établissement incriminé, alors que ces candidats « corps étrangers » ont payé dans l’ordre de 500 mille francs ou un million pour être inscrits sur la liste des candidats d’une autre école.. Les DCE auront la clé de l’énigme, il s’agit de vérifier les effectifs dans les registres d’appel  et les cahiers de notes des enseignants des écoles. A moins que ce ne soient eux qui orchestrent la magouille, de connivence avec des « démarcheurs ».

De même, des enseignants reçoivent à longueur de l’année scolaire l’arrivée d’un élève dans leur classe. A-t-il le niveau de la classe, qu’il ne saurait le dire. 

Cela s’explique par les passages automatiques des anciens temps pour éviter des déperditions scolaires reviennent comme des boomerangs sur le niveau général.  

Quant aux sujets formulés avec philosophie par des pédagogues pédants, mais aussi et surtout choisis par la commission de trie et choix des sujets, le service examens et concours scolaire doit se remettre en question.  Leur manque de psychologie est patent. On ne peut parler et s’adresserl’enfant de même qu’à l’adolescent. Les sanctions ne doivent pas être les mêmes.

Scènes anecdotiques : Le directeur des études d’une école professionnelle était craint des professeurs et des apprentis pour sa rigueur, il avait affaire à un apprenti chaudronnier, qui avait déjà connu tous les rudiments du métier et qui était venu apprendre un peu de théorie pour passer un concours de recrutement à un poste à Kamsar.

Il  était déjà père d’un enfant. Ce directeur avait demandé de tendre l’intéressé devant ses camarades, dans l’atelier, pour on ne sait quel motif. Devant l’hésitation de ses camardes, le directeur a insisté. Quand ses camarades sont venus à lui, il a renversé deux ou trois tables devant lui pour aller arracher avec ragedeux bouteilles dans le parterre de fleur qu’il a cassées l’unecontre l’autre avec des injures de père et mère adressées au directeur, qui s’était fondu avec des oreilles basses : « Tu crois que je suis à l’âge des bonbons encore ! ». Au conseil des professeurs, il a été demandé de licencier l’intéressé.

Quand on a donné la parole aux enseignants, quelqu’un avait osé dire que ce n’est pas la pédagogie appropriée. L’élève ne fut pas licencié, il a pu obtenir son examen de sortie et le poste de travail. Il était revenu remercier tout le corps professoral avec un présent, disons son premier salaire…

Une autre fois, un enseignant avait renvoyé une élève pour absence, d’aller chercher ses parents. Elle s’était mise à pleurer sur le banc de la cour.  Tous les enseignants s’étaient enquis de ses pleurs : « Mon enfant a été renvoyé ; on m’a convoquée. Je suis allée répondre à la convocation, Monsieur X m’a renvoyée chercher mes parents, à mon tour. Je ne pourrais jamais digérer ça ». Cet enseignant était venu, lui-même, demander des explications et lui a présenté ses excuses profondes.

La pédagogie de l’enfant, de celle de l’adolescent et celle de l’adulte ne doivent pas être confondues.

Les enseignants complaisants ou sanguins sont avant tout des hommes dans tous les systèmes d’enseignement, épousent des comportements différents, iil faudrait mettre l’accent sur une psychopédagogie appropriée.

Si l’on a formulé des sujets avec des termes non appropriés, cela devait être corrigé avant la mise sous plis. Cela n’a pas été fait, et cela doit être corrigé. Quant aux enseignants qui ont permis à certains de communiquer, ils favorisent certains et défavorisent d’autres. Cela doit leur être expliquer. Leur paternalisme est une injustice, il faudrait le leur faire comprendre.

Le ministre a encore des choses à balayer dans son domaine. La tolérance zéro alsolue a du chemin à faire dans le système. Où est Bah Oury ?

Source : Guineenews.org

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