« La
Tolérance zéro absolu» n’existera jamais dans aucun système
d’enseignement. Que le ministre de l’Enseignement Préuniversitaire et de
l’Education Civique ne s’en fasse trop d’apprendre comme nous que des
surveillants de Kipé ont donné un coup de pouce à certains candidats
d’entrée en 7èmeannée, tandis que d’autres surveillants avaient appliqué la
rigueur dans des salles différentes. L’iniquité et l’équité sont dans
le manichéisme des hommes.
Parlant de
manichéisme, on entend la propension de certains enseignants à être durs
et implacables devant les candidats ou devant les copies à corriger, tandis que
d’autres se croient obligés d’être tolérants et complaisants. Entre ceux
qui se croient dans le bien et ceux qui se croient, il y a des impartiaux, qui
arrivent à faire le travail recommandé, mais ilsse comptent.
C’est
une engeance pas trop appréciée, quand il leur est donné de trancher la poire
entre les deux autres catégories. Parfois, ce sont les
autorités chargées de veiller à la rectitude du déroulement des
choses, qui plaident en faveur d’une inflexion, craignant
certainement les résultats catastrophiques, qui les discréditeraient. Pourquoi ? Parce
que le mauvais résultat de l’élève est directement imputé
au maître.
Mais le
maître est-il responsable du mauvais résultat des élèves ? Oui et non.
Oui,
si l’élève qu’il a sous la main a le niveau qui lui permet
d’affronter l’examen, mais dans une classe de 6ème année, de la
10ème ou de terminale, combien sont prêts ? Des
candidats libres venant des classes inférieures
d’autres écoles ont participé aux différents examens de cette
année ?
Des
écoliers en racontent à leurs parents qui refusent de financer pour qu’ils se présentent
comme candidats libres.
Pour
détecter ces magouilles, il suffit d’une inspection les listes des
candidats présentées, et on verra que des livrets ont été
confectionnés de toutes pièces et qui remplissant tous les
critères d’un vrai candidat de l’établissement incriminé, alors que
ces candidats « corps étrangers » ont payé dans
l’ordre de 500 mille francs ou un million pour être inscrits sur la liste des
candidats d’une autre école.. Les DCE auront la clé de l’énigme, il s’agit de
vérifier les effectifs dans les registres d’appel et les cahiers de
notes des enseignants des écoles. A moins que ce ne soient eux qui
orchestrent la magouille, de connivence avec des « démarcheurs ».
De
même, des enseignants reçoivent à longueur de l’année scolaire l’arrivée d’un
élève dans leur classe. A-t-il le niveau de la classe, qu’il ne saurait le
dire.
Cela
s’explique par les passages automatiques des anciens temps pour éviter des
déperditions scolaires reviennent comme des boomerangs sur le niveau
général.
Quant
aux sujets formulés avec philosophie par des pédagogues pédants, mais aussi et
surtout choisis par la commission de trie et choix des sujets, le service
examens et concours scolaire doit se remettre en question. Leur
manque de psychologie est patent. On ne peut parler et s’adresserl’enfant de
même qu’à l’adolescent. Les sanctions ne doivent pas être les mêmes.
Scènes
anecdotiques : Le directeur des études d’une école
professionnelle était craint des professeurs et des apprentis pour sa
rigueur, il avait affaire à un apprenti chaudronnier,
qui avait déjà connu tous les rudiments du métier et qui était venu
apprendre un peu de théorie pour passer un concours de
recrutement à un poste à Kamsar.
Il
était déjà père d’un enfant. Ce directeur avait demandé de
tendre l’intéressé devant ses camarades, dans l’atelier, pour on ne sait quel
motif. Devant l’hésitation de ses camardes, le directeur a insisté. Quand ses
camarades sont venus à lui, il a renversé deux ou trois tables devant
lui pour aller arracher avec ragedeux bouteilles dans le parterre de fleur
qu’il a cassées l’unecontre l’autre avec des injures de père et mère adressées
au directeur, qui s’était fondu avec des oreilles basses : « Tu
crois que je suis à l’âge des bonbons encore ! ». Au conseil des
professeurs, il a été demandé de licencier l’intéressé.
Quand
on a donné la parole aux enseignants, quelqu’un avait osé dire que ce n’est pas
la pédagogie appropriée. L’élève ne fut pas licencié, il a pu obtenir son
examen de sortie et le poste de travail. Il était revenu remercier tout le
corps professoral avec un présent, disons son premier salaire…
Une
autre fois, un enseignant avait renvoyé une élève pour absence, d’aller
chercher ses parents. Elle s’était mise à pleurer sur le banc de
la cour. Tous les enseignants s’étaient enquis de ses
pleurs : « Mon enfant a été renvoyé ; on m’a convoquée. Je
suis allée répondre à la convocation, Monsieur X m’a renvoyée chercher mes
parents, à mon tour. Je ne pourrais jamais digérer ça ». Cet enseignant
était venu, lui-même, demander des explications et lui a présenté ses
excuses profondes.
La
pédagogie de l’enfant, de celle de l’adolescent et celle de l’adulte ne doivent
pas être confondues.
Les
enseignants complaisants ou sanguins sont avant tout des hommes
dans tous les systèmes d’enseignement, épousent des
comportements différents, iil faudrait mettre l’accent sur une psychopédagogie
appropriée.
Si l’on
a formulé des sujets avec des termes non appropriés, cela devait être corrigé
avant la mise sous plis. Cela n’a pas été fait, et cela doit être
corrigé. Quant aux enseignants qui ont permis à certains de communiquer,
ils favorisent certains et défavorisent d’autres. Cela doit leur être
expliquer. Leur paternalisme est une injustice, il faudrait le leur faire
comprendre.
Le
ministre a encore des choses à balayer dans son domaine. La tolérance
zéro alsolue a du chemin à faire dans le système. Où est Bah
Oury ?
Source :
Guineenews.org
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