L'ex-chef de l'État
ivoirien Laurent Gbagbo et trois de ses ex-ministres, dont son ancien Premier
ministre Gilbert Aké N'Gbo, ont été condamnés jeudi à 20 ans de prison et 329
milliards FCFA d’amende, dans l'affaire du « braquage » de l’Agence nationale de
la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise
post-électorale ivoirienne.
C’est un long feuilleton judiciaire qui s’est terminé jeudi 18
janvier par un verdict controversé : vingt ans de prison ferme pour Gilbert Aké
N’Gbo et Désiré Dallo, tous les deux présents au procès, ainsi que pour Justin
Koné Katinan et Laurent Gbagbo (absents), dans l’affaire dite du « braquage »
de l’Agence nationale ivoirienne de la Banque Centrale des États de l’Afrique
de l’Ouest (BCEAO) et de plusieurs banques commerciales, durant la crise
post-électorale de décembre 2010 à avril 2011. En l’absence des deux derniers
condamnés, les deux premiers sont repartis libres.
L’affaire du « braquage de la BCEAO » a été appelée pour la
première fois le 7 juillet 2015. Plusieurs fois renvoyée en 2016, elle a connu
son épilogue ce jeudi. Les deux accusés présents, Gilbert Aké N’Gbo (ex-Premier
ministre) et Désiré Dallo (ex-ministre de l’Économie et des Finances), ont
toujours nié leur implication dans l’affaire.
Procédure d’appel
Procédure d’appel
Si la Cour a condamné les quatre accusés à vingt ans de prison
ferme, elle n’a toutefois pas délivré de mandat de dépôt, comme lors de la
condamnation de l’ex-ministre Hubert Oulaye, fin décembre 2017. Aké N’Go et
Dallo sont donc repartis libres chez eux.
Quant à Laurent Gbagbo – actuellement jugé à la Cour pénale
internationale (CPI) dans le procès Gbagbo – et Koné Katinan (ex-ministre du
Budget), en exil entre Accra, Paris et Pretoria, des mandats d’arrêt
internationaux ont été émis à leur encontre.
Ce n’est pas la première fois que Koné Katinan est visé par un
mandat d’arrêt de la justice ivoirienne. En août 2013, il avait échappé à une
extradition à Abidjan, par la justice ghanéenne, à l’issue d’une longue
procédure judiciaire.
Tous doivent solidairement payer une amende de 329 milliards FCFA
(502 millions d’euros). Leur collège d’avocats a fait savoir qu’il ferait
appel.
Source : Jeune Afrique
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