« Que cette année 2018 soit une année de
promotion de la presse » ; tel a été le premier souhait émis par le chef
de l’Etat, Alpha Condé à l’endroit des journalistes guinéens qu’il a reçu
ce vendredi, 5 janvier 2018 au palais Sékoutouréya pour la présentation
des vœux du nouvel an.
Beau
souhait ! Mais il ne manquera pas, par la suite, de réprimander le travail
des journalistes Guinéens à son encontre et celui de son gouvernement. Il
l’a dit en ces termes : « Tout le monde félicite ma présidence de l’Union
Africaine sauf les journalistes guinéens…»
Plus loin, il a rajouté
ceci : « Je suis prêt à collaborer avec la presse mais il faut que chacun
commence par balayer devant sa porte ».
Alpha Condé entend par là
que le journaliste doit éduquer et expliquer aux populations. « C’est
votre rôle d’expliquer et vous ne le faites pas. C’est comme si la presse
guinéenne a pour rôle de montrer que ce qui ne va pas et non ce qui va.
On a été à Paris et on a
obtenu 21 milliards, vous avez saboté cela en supportant Soumah (le
secrétaire général adjoint du syndicat des enseignants-chercheurs de Guinée
ayant soulevé la dernière grève de sa corporation, ndlr). Comment
voulez-vous que le gouvernement vous accompagne dans ce sens »,
s’interroge-t-il.
Pourtant, le chef de l’Etat
se glorifie de nombreux acquis obtenus depuis son arrivée au pouvoir, tels
que la dépénalisation des délits de presse. Il est aussi revenu sur sa
clémence toujours manifestée envers les professionnels des médias. «
Opposant comme président, j’ai toujours été critiqué et je n’ai jamais
demandé un droit de réponse.
Si je devais arrêter les
gens, tous les journalistes des Grandes Gueules (ndlr émission phare de la
radio Espace Fm Guinée) le seront… Quand j’ai été arrêté, la presse m’a
soutenu. Pourquoi avoir de mauvais rapports avec vous aujourd’hui ?
Si vous voulez
qu’on s’entende, il ne faut pas vous laissez manipuler par ce que tel
est malinké, peulh ou soussou. Ceux qui vous parlent aujourd’hui, ils
ont malmenés les gens et même des journalistes avant quand ils étaient
au pouvoir hier », dit-il.
Au finish, il a salué
l’attitude des journalistes à répondre à son invitation qui pour lui, est
une « bonne volonté pour tourner la page ».
Désormais, il s’engage à en
faire autant. Toute démarche qui démarrera par la tenue de la journée de
la presse nationale.
Source : guineenews.org
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