Le Journal L'INDEXEUR

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lundi 8 janvier 2018

Guinée : Ce que Alpha Condé reproche à la presse guinéenne

« Que cette année 2018 soit une année de promotion de la presse » ; tel a été le premier souhait émis par le chef de l’Etat, Alpha Condé à l’endroit des journalistes guinéens qu’il a reçu ce vendredi, 5 janvier 2018 au palais Sékoutouréya pour la présentation des vœux du nouvel an.
Beau souhait ! Mais il ne manquera pas, par la suite, de réprimander le travail des journalistes Guinéens à son encontre et celui de son gouvernement. Il l’a dit en ces termes : « Tout le monde félicite ma présidence de l’Union Africaine sauf les journalistes guinéens…»
Plus loin, il a rajouté ceci : « Je suis prêt à collaborer avec la presse mais il faut que chacun commence par balayer devant sa porte ».
Alpha Condé entend par là que le journaliste doit éduquer et expliquer aux populations. « C’est votre rôle d’expliquer et vous ne le faites pas. C’est comme si la presse guinéenne a pour rôle de montrer que ce qui ne va pas et non ce qui va.
On a été à Paris et on a obtenu 21 milliards, vous avez saboté cela en supportant Soumah (le secrétaire général adjoint du syndicat des enseignants-chercheurs de Guinée ayant soulevé la dernière grève de sa corporation, ndlr). Comment voulez-vous que le gouvernement vous accompagne dans ce sens », s’interroge-t-il.
Pourtant, le chef de l’Etat se glorifie de nombreux acquis obtenus depuis son arrivée au pouvoir, tels que la dépénalisation des délits de presse. Il est aussi revenu sur sa clémence toujours manifestée envers les professionnels des médias. « Opposant comme président, j’ai toujours été critiqué et je n’ai jamais demandé un droit de réponse. 
Si je devais arrêter les gens, tous les journalistes des Grandes Gueules (ndlr émission phare de la radio Espace Fm Guinée) le seront… Quand j’ai été arrêté, la presse m’a soutenu. Pourquoi avoir de mauvais rapports avec vous aujourd’hui ?
Si vous voulez qu’on s’entende, il ne faut pas vous laissez manipuler par ce que tel est malinké, peulh ou soussou. Ceux qui vous parlent aujourd’hui, ils ont malmenés les gens et même des journalistes avant quand ils étaient au pouvoir hier », dit-il.
Au finish, il a salué l’attitude des journalistes à répondre à son invitation qui pour lui, est une « bonne volonté pour tourner la page ».
Désormais, il s’engage à en faire autant. Toute démarche qui démarrera par la tenue de la journée de la presse nationale.

Source : guineenews.org 

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