La Journée mondiale contre les
mutilations sexuelles est célébrée ce mardi 6 février. L’occasion pour tous les
acteurs, que ce soient les associations ou les États, de se mobiliser pour les
quelque 200 millions de femmes excisées et/ou infibulées. Trois millions de
filles sont victimes, chaque année, de ces mutilations, très répandues parce
que largement tolérées dans de nombreux pays.
En
Côte d'Ivoire, on estime que 30 à 40 % des femmes sont excisées. Une pratique
illégale qui est punie par la loi mais qui perdure pourtant. Les enfants sont
souvent excisés dès la naissance mais cette pratique est tellement ancrée dans
les esprits que les jeunes filles pour certaines d'entre elles vont jusqu'à se
faire exciser pour être dans la « norme ».
C'est
ce qu'explique l'écrivaine ivoirienne Aminata Traoré qui fait un travail de
sensibilisation dans les écoles. « Dans les lycées, la fille qui n’a pas été
excisée est à l’écart, elle est rejetée par les autres… à un moment donné elle
prend l’initiative de se faire exciser sans l’accord des parents.
C’est
choquant mais c’est une convention sociale dans le village et la fille se dit
qu’il faut qu’elle appartienne à cette société-là : elle se voit obligée
moralement d’aller se faire exciser ».
Source : RFI
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