Quarante-huit heures après le vote,
les Guinéens sont dans l'expectative. L'attente des résultats est la plus dure
épreuve pour les candidats et leurs supporteurs. En attendant, des votes
multiples par procurations font polémiques dans les états-majors politiques.
Pendant
et après le vote, des partis politiques ont dénoncé une fraude à grande
échelle, notamment l’utilisation des procurations sélectivement distribuées.
Autorisée
par la loi guinéenne, la procuration est aujourd’hui un sujet à polémique. «
Vous savez que le vote par procuration est bien encadré par la loi, mais en
tant que juriste, je vous dirais que cette loi est mauvaise parce qu'elle ouvre
une vanne qui permet à plusieurs autorités de délivrer la procuration. », admet
le président de la Céni, l'avocat Amadou Salif Kébé, qui contre-balance
toutefois : « Les procurations dont on parle aujourd'hui, nous ne les avons pas
vues. Nous ne savons pas de quel type étaient ces procurations ! »
Les
opposants au régime d’Alpha Condé sont catégoriques que l’utilisation de ces
procurations ne profitera qu’au parti au pouvoir. Me Kébé les rassure : « Je
pense que les uns et les autres peuvent être sereins.
Qu'ils
n'aient pas peur des résultats qui vont sortir. Nous veillerons, nous CENI, à
ce que les résultats qui ont été dans les urnes soient publiés et pas autre
chose. »
Source : RFI
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