‘’Pour qui connait le nombre de magistrats que nous avons, si nous devons organiser des élections dans les quartiers et districts, nous allons nous engager dans une transition jusqu’en 2027 ou 2028. Les tribunaux de première instance dont nous disposons dans le pays, on a du mal à pouvoir meubler en magistrats. Si on doit trouver 4000 et quelques magistrats pour présider les CACV, ça veut qu’on part pour une transition de plusieurs années’’, explique Mory Condé.
Pour le patron de l’administration du territoire et de la décentralisation, ‘’il y a certains acteurs politiques qui se sont précipités pour commenter le décret du chef de l’Etat. Mais en réalité, c’est parce que tous les acteurs politiques se battent pour avoir un président du conseil du quartier et de district à leur guise afin de manipuler le processus électoral.
Sauf qu’à l’ère du digital, c’est quelque chose qui n’est pas possible. Il faut que les gens essayent de comprendre cela’’.
Il révèle avoir ‘’invité certains présidents de conseils de quartier à déposer au niveau de la direction nationale des affaires politiques et administrations électorales des cartes d’électeurs non retirées. Vous remarquerez qu’un président du conseil de quartier proche de tel parti politique, les cartes d’électeurs qu’il dépose, les 100% sont des cartes du parti politique opposé dans la zone’’.
Il dit à qui à veut l’entendre que ‘’tous les acteurs politiques qui s’agitent ou qui se font passer pour de grands experts et qui parlent même de recul de la décentration, l’intérêt dont ils disposent dans cette affaire, c’est la question de la manipulation électorale. Ce n’est rien d’autre que ça’’.
Mory Condé assure que ‘’tous les arguments fallacieux qu’on est en train de développer par-ci et par-là, dire que le décret ne respecte pas la loi, n’ont aucun fondement.
Le vrai acharnement sur ce décret, c’est la question liée à la mainmise sur les quartiers et districts pour des fins électoralistes et pour leur permettre, chaque fois qu’ils veulent bloquer les citoyens dans les mouvements, au nom des manifestations ou de je ne sais quoi, de dérouler leur agenda’’.
Il fait remarquer qu’aujourd’hui à Conakry, ‘’le président du quartier le moins âgé a 60 ans. Il ne peut rien apporter au quartier’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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